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Bienvenue dans un article de blog plutôt personnel et introspectif… (garanti sans spoil sur le roman). Je tiens à vous expliquer avec transparence pourquoi Un Conte de Neige et de Mort II ne paraîtra pas au printemps 2025. Vous verrez qu’il est davantage question d’état émotionnel que de technique.
Nous sommes le 25 avril 2025. Je me suis mise au vert quelques jours pour prendre le soleil, et surtout donner le dernier coup de pelle à mon prochain roman : Un Conte de Neige et de Mort II ❄️💀.
À ce stade, il ne devrait plus être question que de bricoles de grammaire et d’orthographe, mais je sais que le roman présente encore des insuffisances de fond. Sans surprise, mes échanges avec ma correctrice l’ont confirmé. J’ai bien sûr prévu de résoudre ces problèmes dans cette dernière phase du travail, mais, soudainement, la montagne restant à gravir me semble immense 😵.
✔️ J’ai pris la décision de suivre cette dernière voie. Concrètement, et je vous rassure tout de suite : il y aura bien un T2 d’Un Conte de Neige et de Mort. MAIS je vais me lâcher la grappe sur une date de sortie pour préserver ma santé mentale et physique.
Je vous explique pourquoi et comment :
Sauf si vous écrivez déjà, vous ignorez probablement qu’écrire fait peur. Entre avoir une idée sympa et terminer un roman, il y a un océan de défis à surmonter, et ils ne sont pas que d’ordre technique. Écrire c’est comme se jeter à l’eau en espérant qu’on ne va pas couler à pic parce qu’on a présumé de ses capacités. Et si on surnage, il faut encore tenir sur la durée.
Cette peur ne diminue pas avec le nombre de textes, romans… au compteur. Au contraire… Une petite voix insidieuse vous murmure : « Oui, mais c’était peut-être un coup de chance, ce roman. Si ça se trouve, tu seras incapable de le refaire ».
Donc je n’ai pas échappé et je n’échapperai jamais au fameux « syndrome de l’imposteur ». Il fait partie intégrante du processus de création, que l’on soit écrivain ou qu’on exerce dans un autre domaine artistique.
S’est ajouté à mon syndrome de l’imposteur la pression de voir le T1 en finale du Prix Masterton 2025. Autre petite voix vicieuse qui s’élève : « Ah ben c’est chouette ça, trop bien d’avoir ton roman nominé pour un prix littéraire ! Mais… et si le T2 ne l’était pas ? ».
À part quelques rares cas, vous avez très très bien reçu le 1er tome. Et allez… une autre petite voix : « C’est un coup de cœur pour cette lectrice, ce lecteur, ça fait super plaisir ! Mais si cette personne qui a adoré le T1 trouve le T2 moins bien ? Si elle était déçue ? Et si TU la décevais ? ».
Pour finir… Je rajoute à cette cacophonie de petites voix pernicieuses celle de la pression que je me mets toute seule comme une grande ! Perfectionnisme, quand tu nous tiens… ça fait style de dire qu’on est perfectionniste, mais ce trait de caractère peut-être aussi un vrai boulet 🤬.
Je suis de plus en plus à l’aise avec le fait d’en parler… Ma sensibilité et mes ressentis émotionnels ne s’inscrivent pas dans une moyenne. Tout est décuplé, et cela recouvre entre autres une sensibilité forte aux mauvaises vibes, à l’intolérance, à l’hypocrisie…
Je réalise que c’est sans doute un atout sur le plan créatif, mais, comme le perfectionnisme, c’est à double tranchant. Quand vous êtes une éponge émotionnelle, mieux vaut faire attention à où et avec qui vous traînez, et aux choix de vos projets 🤯.
Je qualifierais une partie de ma bibliographie d’« horreur engagée » : Les Entrailles de l’horreur, Un Conte de neige et de mort. Plus certaines de mes nouvelles : Mange pas ton gras la bouche pleine, Tu ne me brûleras point…
Vous le savez, je suis particulièrement attachée aux figures féminines complexes, à la condition de la femme, à pointer des violences modernes… J’injecte ces thématiques dans mes textes. Je ne me contente pas d’écrire de l’horreur : j’écris une horreur féminine, voire féministe, viscérale. Pour moi, accoucher d’un roman comme Un Conte de Neige et de Mort, ce n’est pas « pisser de la ligne », c’est m’immerger dans la noirceur humaine. Même s’il s’agit de pure fiction, cela n’a donc rien à voir avec de l’« horreur pop corn ».
Entendons-nous bien, je ne fais pas un classement, j’adore l’horreur pop corn 🍿 ! J’en regarde, j’en lis et j’en écris : Slasher Island, Minuit moins dentiste, À toutes les filles que j’ai saignées avant… Mais d’un point de vue émotionnel et créatif, l’investissement que cela réclame est sans commune mesure. On ne peut pas écrire un roman qui traite du droit à l’avortement, ou de violences familiales sans se questionner profondément sur ces thématiques et s’impliquer émotionnellement dans les personnages qui portent ces histoires.
J’en arrive à ma revisite ultra sombre de la Blanche-Neige des frères Grimm… Depuis janvier 2024, mon activité d’écriture se concentre à 90 % sur ce conte noir et horrifique qui exsude la violence psychologique, le deuil, la mort… Ces thématiques m’accompagnent donc depuis 16 mois à travers l’écriture des deux tomes d’Un Conte de Neige et de Mort.
Or, depuis quelque temps déjà, mon plaisir d’écrire est terni par le poids émotionnel de cette histoire. J’avais décidé de mener le T2 à terme avant d’entamer un nouveau projet littéraire, mais cela commence à vraiment m’éprouver de m’y consacrer exclusivement.
C’est un vrai sujet. Vous le savez, je suis publiée (Au Diable Vauvert, Gore des Alpes, Faute de frappe, Zone 52…), mais une grande partie de mon activité littéraire est en édition indépendante sous mon label « Venin d’Encre » par choix financier. Or, l’autoédition, si l’on aspire à vivre de sa plume, réclame de proposer régulièrement des (bons) romans, plusieurs par an (entre 3 et 4 !). Ce qui est ÉNORME pour moi et difficilement conciliable avec mon processus créatif. D’autant que par nature j’ai du mal à me contenter d’un « assez bien » ou un « bien ». Voyez les auteurs les plus connus : ils sortent un roman tous les ans, et plus souvent un tous les deux ans. Et s’ils écrivent d’autres textes en parallèle, eux ne portent pas les casquettes commerciales, communication, éditoriales… de l’autoédition.
Pour moi, la pression entrepreneuriale et financière percute donc la création littéraire, ce qui rajoute une autre forme de pression à tous les visages du doute évoqués plus haut !
Mais on peut se mettre toute la pression du monde… un roman est terminé… quand il est terminé ! Et, comme le dit un sage adage : « Qui veut voyager loin ménage sa monture ». Ce que je n’ai pas toujours fait…
Eh oui ! On peut se comporter comme un(e) bourrin(e) avec soi-même. Vient pourtant un temps où il faut passer à la caisse 🤕. Et avec 2 burn-out en 3 ans au compteur dans mon ancienne vie professionnelle, j’ai une certaine expérience des conséquences d’écouter ma tête au détriment de mes émotions et de mon corps…
Le burn-out n’est pas un accessoire de mode ; c’est une expérience qui laisse des traces. Mais il ne tombe pas du ciel et, particulièrement quand on l’a connu, il y a des signes précurseurs qu’on peut choisir d’écouter ou d’ignorer. C’est dès que ça commence à piquer qu’il faut s’inquiéter… 💣 Et, dans mon cas, cela pique déjà depuis quelques semaines. Raison pour laquelle j’ai décidé de lever le pied sur Un Conte de Neige et de Mort T2 avant de me manger un mur.
Tout est dans le titre. Quand la douleur et la fatigue occultent le plaisir et la passion, il est temps de se poser des questions. Ce que j’ai fait. Pour moi, la passion d’écrire passe toujours avant les enjeux financiers (j’écrirais d’ailleurs dans un genre plus vendeur que l’horreur si je ne pensais qu’à l’argent) et, en l’occurrence, avant un planning idéal.
Je sais que certaines et certains d’entre vous attendent le T2 avec impatience, que d’autres attendent la sortie du T2 pour acquérir l’histoire intégrale, mais je suis sûre que vous pourrez patienter encore. Il y a d’autres titres cool dans ma bibliographie, et il y a toujours des livres qui nous font de l’œil !
J’ai donc décidé de m’offrir un peu d’oxygène en réduisant la place que prend Un Conte de Neige et de Mort T2 dans mon agenda. Je ne mets pas ce roman de côté, il reste sur mon bureau, mais je vais limiter le temps quotidien que je lui consacre pour prendre soin de moi et en libérer pour un projet de roman d’horreur (gore ?) plus fun et léger.
Je ne fixe donc plus de date de sortie. Je vais avancer telle la tortue, doucement, mais régulièrement et sûrement, et je vous proposerai Un Conte de Neige et de Mort T2 quand il sera prêt (et moi avec).
J’espère ainsi renouer avec le plaisir profond d’écrire. Mon objectif étant, in fine, que je sois fière du T2 d’Un Conte de Neige et de Mort comme du T1 et de mes autres titres, et que VOUS passiez un moment mémorable de lecture.
Merci pour votre compréhension et votre confiance 🖤 !
❄️💀 Un Conte de Neige et de Mort est une revisite ultra noire et horrifique du conte de Blanche-Neige des frères Grimm.
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Violaine De Charnage est une écrivain d’horreur française. Le gore, le body horror, l’épouvante et l’horreur psychologique servent ses histoires percutantes, imprégnées de pop culture et peuplées de figures féminines complexes.
Deux fois finaliste du PRIX MASTERTON : en 2025 avec « Un Conte de Neige et de Mort », et en 2024 avec « Les Entrailles de l’Horreur », elle s’affirme parmi les auteurs contemporains de littérature horrifique francophone.
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2 réponses
Salut Violaine
J’ai beaucoup aimé te lire dans ce…comment dire « à cœur ouvert », j’aime beaucoup ta franchise avec tes lecteurs, tu te confies vraiment franchement sans baratin. De toutes façons je t’apprécie vraiment. Ça m’a fait encore plus plaisir de te rencontrer deux fois en plus. A très bientôt j’espère. Un lecteur passionné . Cyril.
Merci Cyril !!! Ca m’a fait aussi du bien de poser des mots sur ce que je ressentais. Peut-être Paris en juin 😉